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Photo du rédacteurRachel Durant

La blessure d'humiliation et le masque du masochiste

La blessure d'humiliation

La blessure d'humiliation se manifeste généralement entre l'âge de 1 et 3 ans. La personne qui a cette blessure a un ou des parents dont le comportement la fait se sentir diminuée, dévalorisée.


Des regards critiques sur ses performances scolaires ou sportives, sur son apparence physique, sur toute forme d'inaptitude, allant de l'acquisition de la propreté aux performances intellectuelles : tout est prétexte à ressentir de l'humiliation.


L'enfant a l'impression que ses parents (ou l'un d'entre eux) ont honte de lui chaque fois qu'il ne se conforme pas à leurs attentes ou à une norme : s'il est mal habillé ou sale, s'il manque de quelque chose ou en a trop ; surtout en présence de témoins et/ou lorsque ses parents racontent ses erreurs. Il peut être attiré par des situations humiliantes en enfreignant les interdictions (et provoque ainsi inévitablement des punitions). La sexualité et la nudité sont également des sources de honte.


La blessure d'humiliation, masque du masochiste, épanouis dans la vie, 77

Une blessure souvent vécue avec la mère.

Contrairement aux quatre autres blessures, qui sont vécues avec le parent du même sexe ou du sexe opposé, la blessure d'humiliation est souvent associée à la mère (à moins que le père n'ait joué un rôle maternel, notamment dans l'apprentissage de la propreté). Il arrive aussi que l'enfant ressente de la honte par rapport à sa mère en ce qui concerne la sexualité et la propreté, et par rapport à son père en ce qui concerne l'apprentissage, l'écoute et la parole. Dans ce cas, la personne devra travailler sur sa blessure avec ses deux parents.


La personne qui vit la blessure d'humiliation développe le masque de masochiste. Il éprouve une certaine satisfaction voire un plaisir dans sa propre souffrance. Inconsciemment, elle recherche ou provoque les situations qui la conduisent à se punir elle-même.

 

Honte et culpabilité

La honte et la culpabilité sont souvent confondues. La culpabilité survient lorsque l'on juge notre action comme répréhensible. Se sentir coupable implique l'attente ou la crainte de jugement et de châtiment. Le contraire de la culpabilité est l'innocence.


La honte, quant à elle, surgit lorsque l'on se perçoit soi-même comme incorrect par rapport à une action commise. Ressentir de la honte donne envie de se cacher. Le contraire de la honte est la fierté. Une personne honteuse s'accuse elle-même. On peut donc se sentir coupable sans avoir honte, mais on ne peut pas avoir honte sans se sentir coupable. Bien que toute personne puisse ressentir de la honte à un moment de sa vie, celle qui souffre de la blessure d'humiliation ressent cette honte fréquemment.


Le masochiste est facilement blessé

Généralement hypersensible, le masochiste fait tout pour éviter de blesser les autres. Il a également tendance à dissimuler sa sensibilité en se moquant de lui-même et en faisant rire les autres à ses dépens. C'est une manière inconsciente de s'humilier.


Le masochiste a le dos large

Le masochiste a tendance à se surcharger pour les autres et à "prendre beaucoup sur son dos". Il se met dans des situations où il doit prendre en charge les autres, en particulier ses proches, au détriment de lui-même. Plus il accepte de "porter le fardeau", plus il prend du poids.


Les masochistes, en particulier les femmes, se plaignent souvent de donner beaucoup aux autres sans rien recevoir en retour. Ils peuvent se sentir humiliés d'être ainsi "exploités". Ils ne réalisent pas qu'ils se créent eux-mêmes ces contraintes et qu'en faisant sentir aux autres qu'ils ne peuvent pas se débrouiller sans eux, ils les humilient à leur tour.


La prise de poids du masochiste reflète le poids qu'il veut avoir, la place qu'il estime devoir prendre dans la vie des autres. Son corps grossit en fonction de la place qu'il pense devoir occuper.


Une blessure difficile à admettre et à identifier

La blessure d'humiliation est la plus difficile à reconnaître parmi les 5 blessures. Il faut plus de temps pour identifier en soi les signes de cette blessure que pour les autres blessures. C'est une caractéristique du masochiste : il a souvent besoin de plus de temps que les autres et éprouve des difficultés à accélérer, même lorsque c'est nécessaire. Quand il ne peut pas accélérer, il ressent de l'humiliation.


Chez certaines personnes, le masque de masochiste est difficile à repérer : ce sont celles qui, bien qu'ayant cette blessure, contrôlent leur alimentation pour ne pas prendre de poids. Par conséquent, la blessure peut ne pas être évidente.


Le masochiste se contrôle par peur d’avoir honte

Le masochiste donne l'impression de se contrôler beaucoup. Il exerce ce contrôle pour éviter de vivre des situations dans lesquelles il pourrait avoir honte de lui-même ou de ses proches.


Ce contrôle est particulièrement rigoureux dans la relation entre le masochiste et sa mère : il est prêt à tout pour éviter que sa mère ait honte de lui. La relation mère-enfant est très fusionnelle et la mère a une grande influence sur ce type d'enfant, même après sa mort. Ainsi, certains masochistes ressentent un soulagement à la mort de leur mère. S'ils prennent conscience que leur mère n'a eu cette emprise que parce qu'ils l'ont laissée empiéter sur leur liberté, ils entament le chemin de la guérison.


Le masochiste a du mal à exprimer ses besoins et sentiments

Tétanisé par la peur d'avoir honte ou de faire honte, le masochiste n'ose pas exprimer ses sentiments ou ses désirs. Ses besoins sont perçus comme honteux et doivent être cachés, en particulier pour ne pas déplaire à sa mère. Les masochistes vivent souvent dans des familles où certains sujets sont tabous : secrets liés à la folie, à la prison, à l'homosexualité, au suicide, à l'adultère, aux enfants illégitimes, etc.


La peur d’être important et la peur d’être libre

Le masochiste se blâme facilement et reste indifférent face aux critiques. Il ne supporte pas d'être considéré comme quelqu'un d'important. Il se voit comme petit et utilise souvent le mot "petit" dans ses interactions. Lorsqu'il utilise le terme "gros", c'est pour s'humilier davantage : "je suis vraiment un gros porc".


Le masochiste a un grand besoin de se sentir libre, mais lorsqu'il a cette liberté, il a tendance à abuser et à avoir honte de ses excès. La liberté est donc à la fois le plus grand besoin et la plus grande peur du masochiste : il craint de ne pas savoir la gérer et cherche inconsciemment à s'emprisonner en prenant en charge tous ceux qu'il aime, en se soumettant à des contraintes et à des obligations.


Le masochiste

Contrairement aux 4 autres blessures qui sont vécues avec un parent spécifique, la blessure d’humiliation est presque toujours vécue avec la mère.

Le masque de masochiste cache souvent aussi une blessure d’abandon.


Son apparence physique

  • Le corps : Le masochiste développe un corps rondelet à gros qui lui fait honte. Il semble aussi profond que large. Paraît gros même de dos. Si la blessure est moins importante, seule une partie du corps peut être grosse (ventre par ex). Peut-être mince à condition de contrôler son poids. La prise de poids est vécue comme une humiliation. Taille courte, cou gros et bombé. Tensions (mâchoire, cou).

  • Le visage, les yeux, le regard : Visage souvent rond. Yeux grands ouverts, regard d’enfant.

  • Attitudes corporelles : En prendre trop sur son dos : hausse de plus en plus ses épaules pour résister au "poids".

  • La manière de s’asseoir : Jambes écartées. Il semble inconfortable sur sa chaise.

  • La voix : Il utilise sa voix pour feindre des sentiments (pour donner l’impression qu’il s’intéresse aux autres).

  • Le vocabulaire : Petit (ex : j’ai une "petite" idée). Gros (ex : je "suis un gros cochon"). Etre digne ou indigne. Cochon.


Ses ambivalences

Quand il aide les autres il le fait pour ne pas avoir honte (pour être une bonne personne) mais peut se sentir humilié de se laisser exploiter. Il ne se rend pas compte qu’en voulant tout faire pour ou à la place des autres il les humilie en leur faisant sentir que sans lui ils ne peuvent pas s’en sortir. Hypersensible et facilement blessé, il fait tout pour éviter de blesser les autres. Bien que tenant énormément à sa liberté, il tend à se créer lui-même des obligations.


Lorsqu’il se sent libre il vit sa vie à fond mais tombe facilement dans l’excès (nourriture, alcool, dépenses, travail, parole ...). Il a alors honte de lui-même. L’apparence est très importante pour lui et pourtant il s’habille fréquemment avec des vêtements trop serrés qui le font paraître boudiné.


Il se juge souvent indigne d’être aimé ou reconnu, il essaye donc d’être digne à tout prix.


Bien qu’étant très sensuel, sa peur de la sexualité (souvent vécue comme honteuse) l’amène à se mettre une protection sous forme de graisse pour ne pas être désirable. Autant il peut trouver le sexe "cochon", autant il peut souhaiter se montrer plus "cochon" dans sa sexualité.


Son rapport :

  • Aux autres : Il s’occupe des autres pour être une bonne personne, pour ne faire honte à personne. Il a surtout honte si il est pris en flagrant délit de faire vivre aux autres ce qu’il a peur de vivre lui-même. Il semble vouloir tout faire pour les autres mais se sent rarement reconnu pour tout ce qu’il a fait. Dès que quelqu’un qu’il aime est malheureux il se sent responsable : il n’a pas du faire ce qu’il fallait. Sa mère a beaucoup d’emprise sur lui, même une fois décédée. Il fait rire les autres en riant de lui-même. La moindre critique le fait se sentir humilié. Il se laisse facilement blâmer à la place des autres et ne réagit pas quand on le blâme.

  • A la nourriture : Aime les aliments riches mais en a honte après. Tendance boulimique.

  • Au poids : Son poids est un moyen additionnel pour se sentir humilié. Il grossit aussi en fonction de la place qu’il croit devoir prendre dans la vie de ses proches.

  • Au temps : Il n’aime pas aller vite et a honte de ne pas aller aussi vite que les autres.

  • Au contrôle : Il se contrôle pour ne pas avoir honte ou pour ne pas faire honte à quelqu’un (à sa mère en particulier).


Sa plus grande peur :

  • La liberté : Il a peur de se retrouver sans limites car il est convaincu qu’il ferait des choses honteuses. Il s’arrange donc pour se créer des contraintes. Il croit assurer sa liberté en s’occupant de ceux qu’il aime mais en réalité il s’emprisonne.


Ce qu’il a à apprendre :

  • A se donner le droit d’aller à sa propre vitesse.

  • A reconnaître qu’il n’a pas besoin de prendre autant de place dans la vie de ses proches.

  • A reconnaître au plus profond de lui qu’il est quelqu’un de spécial et d’important pour ne plus avoir besoin de le prouver aux autres en prenant beaucoup de place.

  • A exprimer ses besoins sans craindre d’avoir honte ou de faire honte.

  • A profiter de sa liberté sans tomber dans les excès ni culpabiliser.


Mots clés :

  • Honte : il vit la honte dès qu’il a l’impression qu’il n’a pas été correct par rapport à ce qu’on attendait de lui.

  • Spécial : il cherche à tout prix à être reconnu comme quelqu’un de spécial, d’important.

  • Besoins : il a de grandes difficultés à les exprimer. En ne les écoutant pas il se fait souffrir et alimente sa blessure.

  • Petit : il se voit plus petit et moins important qu’il ne l’est. Le mot "petit" est très présent dans son vocabulaire. Il a une petite écriture et aime tout ce qui est petit : voiture, maison, objets... Il porte souvent des vêtements trop serrés (trop petits).

  • Liberté : être libre signifie que personne ne le contrôle, c’est son plus grand désir et sa plus grande peur.

  • Devoir : le sens du devoir est très important pour lui.

  • Digne : son moyen de ne pas ressentir la douleur de sa blessure est de se montrer digne.

  • Dégoût : il se dégoûte lui-même ou les autres le dégoûtent.


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